Lo Pica Hou, une tradition orthézienne
Il y a encore 150 ans, la veille de noël des groupes d’enfants pauvres parcouraient les rues de la ville, portant un petit sac de toile. Ils s’arrêtaient devant les demeures bourgeoises où ils savaient qu’un enfant était né dans l’année. Les enfants réclamaient en chantant des noix, des châtaignes ou des marrons, des pommes et quelques pièces de menue monnaie
Pica hòu, hòu, hòu,
Pica palha, palha, palha,
Hetz l’aumoina a la canalha.
Pica hen, hen, hen,
Las iròlas que hèn ben.
Se’n avetz de rèste
Plenhatz-me la vèsta !
Se’n avetz de tròp
Plenhatz-me l’esclòp !
Plenhatz-me lo sacotet
O qu’empòrti lo mainadet !
La porte s’ouvre et on laisse voir le nouveau-né. Cette coutume vient d’une idée populaire qui voulait que les sorcières (las broishas) cherchaient à enlever les nouveau-nés ou à leur jeter un sort (mau dat) pendant que les parents se rendaient à l’église pour la messe. Les cris : pica hòu ! étaient un contre sort obligeant les sorcières à réintégrer leur lieu de sabbat de Marceri, près d’Argagnon (la horratèra de Marceri).
Le pica hòu fut interdit par l’autorité municipale en 1873, au prétexte qu’il troublait l’ordre public. Il y avait quelques bousculades et des mendiants se mêlaient aux enfants pour récolter quelques secours.
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